PompeiiinPictures

VII.2.22 Pompeii. The Bakery of Popidius Priscus or the Pistrinum of Vicolo Storto.

Excavated 1834, 1844 and 1865.

 

Part 2      Part 1

Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome.

Les cités vésuviennes

Pompéi, Pistrina:

Recherches sur les boulangeries de l’Italie romaine – campagne 2014

Nicolas Monteix, Sanna Aho, Audrey Delvigne-Ryrko et Arnaud Watel

 

Le matériel suivant est © Ecole française de Rome.
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http://cefr.revues.org/1380

 

Merci à Nicolas Monteix et à ses collègues.

 

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Our thanks to Nicolas Monteix and colleagues.

 

VII 2, 22

Située sur le parcours de la plupart des visites depuis sa découverte, cette boulangerie a subi de nombreuses transformations, dégradations et restaurations. En raison de cela, et en particulier de l’ensevelissement moderne qui a touché de nombreuses pièces, le nettoyage a finalement été limité pour l’essentiel à la salle des meules et à la partie en avant du four. Nous ne reviendrons pas dans ce cadre sur les données résultant des fouilles menées entre 2003 et 2006 par l’université d’Innsbruck dans la partie occidentale de l’îlot VII 2 en général et dans cette boulangerie en particulier (Note 20).

 

Note 20 : Sur ces fouilles, voir en particulier pour la boulangerie Oberhofer 2008. L’extension des sondages n’est cependant indiquée que dans l’article de L. Pedroni (2008, fig. 2, p. 238)

 

Le nettoyage de la salle des meules a permis d’effectuer le relevé des blocs de basalte constituant le dallage disposé autour des moulins (fig. 32-33).

 

Fig. 32 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Relevé de l’ensemble de la boulangerie.
Échelle : 1/100.
Relevé / dessin : F. Fouriaux / N. Monteix / S. Mencarelli – EFR.

Fig. 32 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Relevé de l’ensemble de la boulangerie.

Échelle : 1/100.

Relevé / dessin : F. Fouriaux / N. Monteix / S. Mencarelli – EFR.

 

Fig. 33 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Vue générale de la salle des meules.
Mosaïque de photos.
Clichés : F. Pauvarel – EFR.

Fig. 33 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Vue générale de la salle des meules.

Mosaïque de photos.

Clichés : F. Pauvarel – EFR.

 

L’enchevêtrement des blocs est tel qu’il laisse supposer que les quatre meules ont été érigées au cours d’une phase unique. Il convient ensuite de signaler que cinq meules sont actuellement visibles dans la boulangerie, seules quatre sont véritablement en place. La cinquième repose sur de la terre moderne et apparaît avoir été déplacée entre les années 1970 et les années 2000, après avoir longtemps été déposée en deux morceaux dans la boulangerie, la meta contre le mur méridional de la salle des meules, le catillus à l’est du four (Note 21). Dans la salle du pétrin, un test a été effectué pour vérifier si cet aménagement était en place et la nature de sa fixation au sol. L’épaisseur du remblai moderne, supérieure à 0,40 m, nous a amené à abandonner cette exploration qu’il aurait fallu mener sur l’ensemble de la pièce. On signalera cependant l’extrême dégradation de la lame de frasage, réduite à moins d’une vingtaine de centimètres, alors qu’A. Mau l’a décrite intacte en 1886 (fig. 34) (Note 22). De la même manière, la salle située au nord du four, vraisemblable espace de façonnage des pâtons, en communication directe avec le four à travers un passe-pains, n’a pas été nettoyée eu égard à l’épaisseur supposée d’ensevelissement moderne.

 

Note 21 : Les différentes photographies proposées sur Pompeii in pictures (© Jackie & Bob Dunn) permettent voir les deux fragments de meules séparés jusque dans les années 1970.

 

Note 22 : Mau 1886, p. 47, pl. III. Ce processus de dégradation des lames est également à l’œuvre dans les boulangeries V 3, 8 et IX 12, 6.8, dont les pétrins ont été respectivement dégagés en 2008 et en 1987.

 

Fig. 34 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Intérieur de la cuve du pétrin. 
La lame de frasage, particulièrement endommagée, reste perceptible.
Cliché : C. Salviani – EFR.

Fig. 34 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Intérieur de la cuve du pétrin.

La lame de frasage, particulièrement endommagée, reste perceptible.

Cliché : C. Salviani – EFR.

 

Nous avons procédé au nettoyage du bassin construit pour partie dans l’emprise du péristyle se développant au sud du four (fig. 35-36).

 

Fig. 35 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Vue générale du bassin construit dans le péristyle de la maison.
Les murs en élévation sont modernes. On perçoit l’avaloir à gauche et l’une des colonnes du péristyle à droite (vue du nord).
Cliché : A. Watel – EFR.

Fig. 35 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Vue générale du bassin construit dans le péristyle de la maison.

Les murs en élévation sont modernes. On perçoit l’avaloir à gauche et l’une des colonnes du péristyle à droite (vue du nord).

Cliché : A. Watel – EFR.

 

Fig. 36 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Restes de la colonne centrale du bras méridional du péristyle.
À droite, détaché de celle-ci, on perçoit le mur du bassin (vue de l’est).
Cliché : C. Salviani – EFR.

Fig. 36 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Restes de la colonne centrale du bras méridional du péristyle.

À droite, détaché de celle-ci, on perçoit le mur du bassin (vue de l’est).

Cliché : C. Salviani – EFR.

 

En effet, sur les six colonnes délimitant le péristyle, les deux situées au nord et au nord-ouest ont servi d’appui au mur délimitant le bassin. Cette incorporation a ensuite été masquée par la restauration moderne de l’intégralité des murs sur la colonne septentrionale. Il ne reste donc de ce bassin de plan quadrangulaire que son fond, revêtu d’un épais béton hydraulique qui remontait sur les parois. Dans l’angle nord-est, côté oriental, un avaloir a été percé. Une canalisation composée d’imbrices a été observée (fig. 37). Dotée d’une forte pente initiale, elle se dirige vers le nord-est, où il n’a pas été possible de suivre son parcours. Enfin, aucun élément permettant la mise en eau du bassin n’a été perçu. On supposera que cette transformation du péristyle servait, comme en VII 2, 3.6, pour l’humidification du grain avant sa mouture.

 

Fig. 37 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Rigole de vidange du bassin construite avec des imbrices.
On distingue sur la droite la colonne constituant l’angle du bassin et son effondrement. En haut, la ligne de mortier visible constitue la base de la reconstruction moderne du bassin (vue de l’est).
Cliché : C. Salviani – EFR.

Fig. 37 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Rigole de vidange du bassin construite avec des imbrices.

On distingue sur la droite la colonne constituant l’angle du bassin et son effondrement. En haut, la ligne de mortier visible constitue la base de la reconstruction moderne du bassin (vue de l’est).

Cliché : C. Salviani – EFR.

 

En avant du four, le nettoyage a permis de mettre partiellement au jour une probable cave encore remplie de matériel éruptif (fig. 38).

 

Fig. 38 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Vue générale de l’espace en avant du four lors de la découverte de l’espace souterrain.
Mosaïque de photos ; vue du sud.
Clichés : N. Monteix – EFR.

Fig. 38 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Vue générale de l’espace en avant du four lors de la découverte de l’espace souterrain.

Mosaïque de photos ; vue du sud.

Clichés : N. Monteix – EFR.

 

Son dégagement intégral n’a pas pu être mené pour des raisons de sécurité : le vide qui aurait alors été créé aurait pu entraîner l’affaissement du mur de façade. Seuls trois côtés de cet espace souterrain ont été observés ; l’éventuelle continuation de celui-ci vers le nord et la présence d’un bloc de calcaire « du Sarno » en position instable au-dessus de l’espace de fouille ont interdit l’observation de la paroi septentrionale. Chacune de ces parois est réalisée en moellons de basalte et de calcaire liés au mortier et disposés selon des assises irrégulières (fig. 39).

 

Fig. 39 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Vue générale de l’espace souterrain lors de l’arrêt du dégagement.
La paroi effondrée à gauche (à l’est) laisse apparaître un probable mur de refend est-ouest. Les restes effondrés du sol de béton sont visibles au premier plan (vue du nord).
Cliché : F. Pauvarel – EFR.

Fig. 39 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Vue générale de l’espace souterrain lors de l’arrêt du dégagement.

La paroi effondrée à gauche (à l’est) laisse apparaître un probable mur de refend est-ouest. Les restes effondrés du sol de béton sont visibles au premier plan (vue du nord).

Cliché : F. Pauvarel – EFR.

 

La partie observée de la paroi orientale est intégralement effondrée, vraisemblablement mise à bas lors de l’éruption par un mur antérieur, orienté est-ouest qui a poussé le parement. Tant sur les vestiges de cette paroi qu’au sommet de la paroi occidentale – qui exploite les fondations du mur de façade – des creusements de poutre ont été observés, permettant de supposer la présence d’un plancher au-dessus de la moitié méridionale. Par ailleurs, les nombreux clous, parfois solidaires de fragments de bois pris par l’oxydation, découverts dans cette portion de la cave appuieraient également cette proposition. Dans le quart nord-ouest, le dégagement s’est arrêté sur un niveau de béton épais de 0,12 m (fig. 40).

 

Fig. 40 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Plan et coupe de l’espace souterrain.
Les courbes de niveau du plan correspondent à l’arrêt de la fouille, sur le niveau de cendres éruptives (isoplèthes d’altitude chaque 2,5 cm).
Échelle : 1/20.
Relevé / dessin : F. Fouriaux / N. Monteix – EFR.

Fig. 40 – Pompéi, boulangerie VII 2, 22 – Plan et coupe de l’espace souterrain.

Les courbes de niveau du plan correspondent à l’arrêt de la fouille, sur le niveau de cendres éruptives (isoplèthes d’altitude chaque 2,5 cm).
Échelle : 1/20.

Relevé / dessin : F. Fouriaux / N. Monteix – EFR.

 

Ce niveau paraît avoir constitué le sol au-dessus de la cave au-delà du plancher. Il semble avoir cédé suite à la disparition des probables poutres le soutenant. Le pendage du matériel éruptif et de ce fragment de sol conduit à supposer l’existence d’un mur de refend orienté est-ouest. Cet aménagement pourrait avoir une profondeur maximale de 1,62 m. Son extension vers le nord et sa fonction restent cependant indéterminées.

 

Bibliography

Mau 1886 = A. Mau, Su certi apparecchi nei pistrini di Pompei, dans MDAIR, 1, 1886, p. 4548.

Oberhofer 2008 = K. Oberhofer, Die Bäckerei VII, 2, 22 in Pompeji, dans G. Grabherr, B. Kainrath (éd.), Akten des 11. Österreichischen Archäologentages in Innsbruck. 23.-25.März 2006, Innsbruck, 2008 (Ikarus, 3), p. 205‑214.

Pedroni 2008 = L. Pedroni, Pompei, Regio VII, Insula 2, pars occidentalis. Le indagini dell’Institut für Archäologien dell’Universität Innsbruck finanziate dal FWF austriaco, dans M.P. Guidobaldi, P.G. Guzzo (ed.), Nuove ricerche archeologiche nell’area vesuviana (scavi 2003-2006), Roma, 2008 (Studi della Soprintendenza archeologica di Pompei, 25), p. 237‑248.

 

Pour citer cet article

Référence électronique

 

Nicolas Monteix, Sanna Aho, Audrey Delvigne-Ryrko et Arnaud Watel, « Pompéi, Pistrina  », Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Les cités vésuviennes, mis en ligne le 01 juillet 2015 URL : http://journals.openedition.org/cefr/1380

 

 

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Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome

Les cités vésuviennes

Pompéi, Pistrina

Recherches sur les boulangeries de l’Italie romaine – campagne 2012

Nicolas Monteix, Sandra Zanella, Sanna Aho, Raphael Macario et Evan Proudfoot.

 

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http://cefr.revues.org/954

 

Merci à Nicolas Monteix et à ses collègues.

 

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Épigraphie des moulins

Dans le cadre du catalogage des différents éléments associés aux boulangeries, le relevé des marques sur meules a été initié durant cette campagne. Loin d’être inédites, ces inscriptions ont presque toutes déjà bénéficié de la lecture de H. Dressel, transcrite dans le volume X du CIL, sous le numéro 8057. Toutefois, la réalisation d’apographes permet de compléter et parfois de revoir les lectures proposées. Surtout, l’analyse de ces inscriptions en contexte permet, par-delà quelques pertes et lacunes, d’esquisser un parcours de ces moulins entre la carrière et la boulangerie.

 

Pour l’heure, sous réserve d’achever les apographes et la recension, aux trente-six inscriptions éditées par Mommsen, s’ajoutent cinq autres, non mises au jour au moment de l’édition du second volume du CIL X ou non observées. Quatorze inscriptions ont été revues, six apographes réalisés (fig. 18).

 

Fig. 18 - Pompéi Pistrina. Apographes des marques incisées sur des catilli. 
Échelle : 1/10.
Relevé – dessin : N. Monteix / ÉfR.

Fig. 18 - Pompéi Pistrina. Apographes des marques incisées sur des catilli.

Échelle : 1/10.

Relevé – dessin : N. Monteix / ÉfR.

 

Il convient en première approche de souligner que toutes les inscriptions revues ont été incisées sur des meules réalisées en basalte d’Orvieto (Note 5). Toutefois, tous les moulins provenant du Latium ne présentent pas nécessairement d’inscription. Selon les observations d’H. Dressel, transmises par Th. Mommsen, sept des trente-deux marques inscrites étaient rehaussées de peinture rouge, tandis que six étaient exclusivement peintes et non incisées. Pour l’heure, aucune des inscriptions peintes recensées dans le CIL ne semble avoir été préservée.

 

Note 5 : Sur les différentes provenances des meules de Pompéi, voir Buffone 1999, p. 117-130.

 

Les inscriptions incisées peuvent être lues tant sur les catilli que sur les metae. Ces dernières sont toutefois plus rares (24 %) et plus difficiles à revoir en raison de leur possible dissimulation par le massif maçonné entourant la meule dormante. Quand elles sont sur le catillus, elles sont systématiquement disposées sous l’un des deux trous d’emmanchement (fig. 19), c’est-à-dire que le tronc de cône sur lequel elles se trouvent était posé au sol au moment de la gravure.

 

Fig. 19 - Pompéi Pistrina. Marque Hos(…) sur les catilli des boulangeries VII 2, 22 (à gauche) ;) et VI 14, 28-32 (à droite), en remploi ; CIL X, 8057, 7 b.
À gauche, CIL X, 8057, 7 a; à droite, en remploi, CIL X, 8057, 7 b.
Cliché : Fr. Pauvarel / ÉfR et cliché – dessin : N. Monteix / ÉfR

Fig. 19 - Pompéi Pistrina. Marque Hos(…) sur les catilli des boulangeries VII 2, 22 (à gauche) ;) et VI 14, 28-32 (à droite), en remploi ; CIL X, 8057, 7 b.

À gauche, CIL X, 8057, 7 a; à droite, en remploi, CIL X, 8057, 7 b.

Cliché : Fr. Pauvarel / ÉfR et cliché – dessin : N. Monteix / ÉfR

 

En attendant de les revoir toutes, ces marques incisées renvoient à seize noms différents, pouvant éventuellement être réduits à quatorze. Eu égard à la nature du support, aucune de ces inscriptions ne comporte plus de trois lettres. De ce fait, on ne saurait pour l’heure déterminer dans chaque cas à quel élément de nomenclature tronqué renvoie l’inscription (Note 6). Quelques exemples suggèrent cependant des tria nomina abrégés et dépourvus de cognomen (Note 7).

 

Note 6 : L’inscription GEA(…) [CIL X, 8057, 6 a] pourrait être l’abréviation d’un cognomen, tandis que les marques HOS(…) [CIL X, 8057, 7], SEX(…) [CIL X, 8057, 11] et TVL(…) [CIL X, 8057, 13] pourraient renvoyer à des gentilices.

 

Note 7 : Les inscriptions P(…) MA(…) [CIL X, 8057, 10], C(…) MA(…) [CIL X, 8057, 9] et C(…) CO(…) [CIL X, 8057, 4 relue] pourraient correspondre à ce cas de figure.

 

En dépit de ces variantes, plusieurs hypothèses peuvent être formulées quant au sens de ces marques. Elles peuvent avoir été faites (1-) sur le lieu d’extraction et caractériser soit (1-a) l’exploitant et/ou propriétaire des carrières, soit (1-b) un simple carrier. Une alternative consisterait à y voir (2) des marques incisées pour nommer l’acheteur final de la meule, le boulanger. Le fait que l’on retrouve la même marque dans plusieurs boulangeries et qu’un même pistrinum présente des meules avec des marques différentes permet de repousser la dernière hypothèse. On retiendra donc que les inscriptions incisées renvoient à l’extraction. En suivant cette hypothèse, il est également possible de considérer que la même carrière (le même carrier ou le même exploitant) n’a pas de spécialisation dans sa production : elle fera autant des catilli que des metae. Une dernière remarque peut être faite quant aux rares inscriptions simplement peintes : leur texte ne se retrouve jamais parmi les marques incisées ; on considérera donc que ces indications peintes en rouge pourraient caractériser soit un intermédiaire, soit le destinataire des moulins.

 

A priori, seul un unique exemple est préservé sur un catillus : la meule encore en place de la boulangerie des Chastes amants (IX 12, 6.8) offre deux inscriptions peintes à la lecture – à condition de modifier la balance des couleurs (fig. 20). La première, qui méritera d’être photographiée de nouveau avec un cadrage plus large, est très effacée et pourrait être un V. La deuxième, peinte dans un second temps, indiquerait le destinataire du catillus et donc l’occupant ou le propriétaire de la boulangerie. Les trois lettres séparées d’un point se lisent C.I.P., que l’on développera en C(aio) I(ulio) P(olybio) ou C(aio) I(ulio) P(hilippo) (Note 8).

 

Note 8 : L’intuition que cette boulangerie ait appartenu à Caius Iulius Polybius avait été émise à titre d’hypothèse par Varone 1989, p. 225-238, p. 236 et 1991, p. 195-204, p. 200, puis par Zevi 1996, p. 78-85, p. 79. La lecture de cette inscription paraît leur donner raison, au moins quant au lien avec les Iulii. Nous adressons par ailleurs tous nos remerciements à A. Varone pour ses remarques sur la lecture de cette inscription, confirmant notre transcription.

 

Fig. 20 - Pompéi Pistrina. Catillus dans la boulangerie des Chastes amants. 
De gauche à droite : cliché initial ; cliché dont la balance des couleurs a été numériquement modifiée pour faire ressortir les rouges, passé en noir et blanc ; schéma d’interprétation du second cliché.
Cliché / DAO : N. Monteix / ÉfR.

Fig. 20 - Pompéi Pistrina. Catillus dans la boulangerie des Chastes amants.

De gauche à droite : cliché initial ; cliché dont la balance des couleurs a été numériquement modifiée pour faire ressortir les rouges, passé en noir et blanc ; schéma d’interprétation du second cliché.

Cliché / DAO : N. Monteix / ÉfR.

 

Bibliography

Buffone 1999 = L. Buffone et al., Le macine rotatorie in rocce vulcaniche di Pompei, dans Rivista di studi pompeiani, 10, 1999, p. 117-130.

Varone 1989 = A. Varone, Pompei. Attività dell’Ufficio Scavi: 1989, dans Rivista di studi pompeiani, 3, 1989, p. 225-238, p. 236.

Varone 1991 = A. Varone, Pompei. Attività dell’Ufficio Scavi: 1991, dans Rivista di studi pompeiani, 5, 1991, p. 195-204, p. 200.

Zevi 1996 = F. Zevi, La casa di Giulio Polibio, dans M. R. Borriello (éd.), Pompei. Abitare sotto il Vesuvio, Ferrare, 1996, p. 78-85, p. 79.

 

Pour citer cet article

Référence électronique

Nicolas Monteix, Sandra Zanella, Sanna Aho, Raphael Macario et Evan Proudfoot, « Pompéi, Pistrina  », Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Les cités vésuviennes, mis en ligne le 23 mai 2013, URL : http://journals.openedition.org/cefr/954 

 

 

Part 1

 

 

 

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Ultimo aggiornamento - Last updated: 02-Mar-2021 21:13