VII.2.3, on left, Pompeii. April 2019.
Looking north along Via Stabiana, from VII.2.3 entrance doorway.
Photo courtesy of Rick Bauer.
VII.2.3 Pompeii. December 2018. Looking west towards entrance
doorway. Photo courtesy of Aude Durand.
VII.2.3 Pompeii. December 2005. Entrance and vestibule.
According to Della Corte, found on the left of the entrance was the electoral recommendation -
Procule Frontoni
tuo officium
commoda [CIL IV 920]
See Della Corte,
M., 1965. Case ed Abitanti di Pompei.
Napoli: Fausto Fiorentino. (p. 158 and Note 4)
VII.2.3 Pompeii. December 2004. Wide vestibule and entrance fauces.
VII.2.3 Pompeii. September 2004. Looking north-west across remains of peristyle with water basin.
VII.2.3 Pompeii. December 2004. North-east side of peristyle, on right.
VII.2.3 Pompeii. Pre-1937-39. Looking along north side of peristyle from north-east corner.
Photo courtesy of American Academy in Rome, Photographic Archive. Warsher collection no. 978.
VII.2.3 Pompeii. December 2004. Room in south-east corner of peristyle.
VII.2.3 Pompeii. December 2007. Bakery with mills, basin and oven.
Boyce and Fiorelli state that on one of the walls of the pistrinum was a faded lararium painting.
Boyce said that in the centre was an altar and at its side was a seated Vesta, with her right hand she was pouring a libation onto the altar.
Behind her shoulder was an ass. On the other side of the altar was the Genius, also pouring a libation onto the altar.
On each side of this central group was a wreathed Lar, wearing tunic, pallium and high boots, and holding a patera and rhyton.
Across the top of the painting was a garland.
See Boyce G. K., 1937. Corpus
of the Lararia of Pompeii. Rome:
MAAR 14. (p. 61, 247)
See Pappalardo,
U., 2001. La Descrizione di Pompei per
Giuseppe Fiorelli (1875). Napoli: Massa Editore. (p. 80)
VII.2.3 Pompeii (but shown as V.4.2 on photo). Pre-1937-1939. Looking towards oven, according to Tatiana Warsher.
Photo courtesy of American Academy in Rome, Photographic Archive. Warsher collection no. 258.
VII.2.3 Pompeii. Pre-1937-39. Mills in bakery room.
Photo courtesy of American Academy in Rome, Photographic Archive. Warsher collection no. 253.
VII.2.3 Pompeii. June 2019. Looking
north from VII.2.51 towards bakery room with mills. Photo courtesy of Buzz
Ferebee.
Recherches sur les boulangeries de l’Italie
romaine – campagne 2013
Nicolas Monteix, Sanna Aho, Arnaud Coutelas, et
Sandra Zanella.
Le matériel suivant est © Ecole française de Rome.
Utilisation soumise à CC-BY-NC-SA
4.0
Voir http://cefr.revues.org/1242
Merci à Nicolas Monteix et à ses collègues.
The following material is © Ecole française de Rome.
Use subject to CC-BY-NC-SA 4.0
See http://cefr.revues.org/1242
Our thanks to Nicolas Monteix and colleagues.
La boulangerie VII 2, 3.6-7 a bénéficié d’un
nettoyage de l’intégralité de la salle des meules, de la salle de façonnage et
d’une partie du péristyle. Il est difficile en l’état de déterminer si la
boulangerie n’était pas partiellement en travaux au moment de l’éruption.
Devant le four, de rares lapilli dans la continuité d’un tuyau en plomb destiné
à alimenter un chauffe-eau pourraient tout autant renvoyer à la mise en place
de ce tuyau qu’à sa récupération partielle – avec le chauffe-eau –
après l’éruption. Des travaux paraissent également pouvoir être restitués de
façon plus crédible à la fois dans la partie nord-occidentale de la salle des
meules et au sud de la salle de façonnage où le niveau « de
circulation » était constitué d'un remblai seulement partiellement mis en
place (fig. 11).
Fig. 11 – Pompéi, boulangerie VII
2, 3.6-7 – Nettoyage dans la salle de façonnage, vue du Nord.
Au-delà des pieds de table, seul un remblai
(inachevé ?) a été mis en évidence.
Pris du nord. Cliché : R. Cuvilier /EFR.
Dans l’attente de la campagne 2014, qui complètera
les travaux effectués cette année, on soulignera simplement la remarquable
unité de construction des différentes pièces formant la boulangerie :
après une première phase dont certains éléments ont été observés – en
particulier un premier dallage laissé en place (fig. 12) –, la boulangerie
paraît avoir subi d’importantes modifications de plan comme en témoigneraient
les nombreux murs réalisés en opus vittatum mixtum
alternant moellons en calcaire du Sarno ou en tuf jaune et terres cuites
architecturales.
Fig. 12 – Pompéi, boulangerie VII
2, 3.6‑7 – structure d’interprétation délicate, inachevée lors de l’éruption
mais permettant de percevoir l’existence d’un dallage de basalte lors d’une
phase précédente.
Pris de l’ouest. Cliché : P. Larrieu
/EFR.
Il faudra déterminer dans quelle mesure ces
travaux n’ont pas amené à l’incorporation dans les pièces vouées à la
préparation du pain du péristyle qui présentait, au moment de l’éruption, des
entrecolonnements murés. Au sud-est de cet espace, une vasque, que l’on
pourrait interpréter comme (partiellement ?) utilisée pour le nettoyage du
grain, a été mise en évidence. Elle bénéficiait d’un apport en eau par un tuyau
raccordé au réseau sous pression et d’une évacuation se déversant dans le
péristyle avant d’être captée par une autre canalisation (fig. 13).
Fig. 13 – Pompéi, boulangerie VII
2, 3.6-7 – Bassin probablement destiné à l’humidification du grain avant
mouture, installé dans l’angle sud-oriental du péristyle.
Pris de l’ouest. Cliché : A. Durand
/EFR.
Dans la salle de façonnage, sur les cinq pieds de
tables actuellement visibles – tous d’une manière ou d’une autre restaurés
depuis le dégagement de la salle –, celui situé le plus au nord a été
observé comme étant d’une facture exclusivement moderne et reposant sur une fine
couche de matériel éruptif. On ne considérera donc que deux tables, chacune
formée de deux pieds. Entre ces deux aménagements destinés au façonnage des
pâtons, un dolium réparé avec des agrafes en plomb est inséré dans le sol, à
l’extrémité d’une construction fortement arasée (fig. 14).
Fig. 14 – Pompéi, boulangerie VII
2, 3.6-7 – dolium inséré dans le sol de la salle de façonnage et accolé à un
massif maçonné.
Pris de l’ouest. Cliché : P. Larrieu
/EFR.
Dans la partie septentrionale de la pièce, quatre
petites fosses de forme arrondie ont été creusées dans le sol. Chacune d’elle
présente l’empreinte en négatif d’éléments en bois – de forme
quadrangulaire ou circulaire – pris dans un remblai comblant la fosse. Ces
empreintes délimitent un espace long de 2,42 m et large de 0,85 m
(fig. 15).
Fig. 15 – Pompéi, boulangerie VII
2, 3.6-7 – Empreintes en négatif d’éléments en bois au nord de la salle de
façonnage, probable restes d’un coffre de pétrissage à bras.
Pris du sud. Cliché : R. Cuvilier /EFR.
Nous ne pouvons qu’y voir les restes d’un meuble
fortement ancré dans le sol. Eu égard à la fonction de façonnage dévolue à la
pièce, il s’agirait de la première attestation archéologique d’un coffre
permettant le pétrissage à bras, pratique illustrée par le relief Romolo
récemment publié par A. Wilson et K. Schörle
(fig. 16) (Note 3).
Note 3 : Wilson – Schörle 2009. Nous adressons nos plus vifs
remerciements à la Signora Casali pour nous avoir
laissé photographier le relief ornant le four de son restaurant Romolo a Trastevere,
situé Via Settimiana, 8 à Rome, ainsi que pour son
accueil chaleureux. La rareté des représentations de coffres de pétrissage à
bras s’explique certainement par la préférence affichée pour les machines que
constituent les pétrins mécaniques.
Wilson – Schörle 2009 = A. I. Wilson, K. Schörle, A baker’s
funerary relief from Rome, dans PBSR, 77, 2009, p. 101-123.
DOI : 10.1017/S0068246200000052
Fig. 16 – Rome, restaurant Romolo a
Trastevere – Relief de boulangerie, vue générale et détail du coffre de
pétrissage à bras.
Cliché : N. Monteix, avec l’aimable
autorisation de la Sig.ra Casali.
Nicolas Monteix, Sanna Aho, Arnaud Coutelas et
Sandra Zanella, « Pompéi, Pistrina », Chronique des activités
archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Les cités vésuviennes,
mis en ligne le 30 septembre 2014. URL : http://journals.openedition.org/cefr/1242
-- :: --
Recherches sur
les boulangeries de l’Italie romaine – campagne 2014
Nicolas Monteix,
Sanna Aho, Audrey Delvigne-Ryrko et Arnaud Watel
Le matériel
suivant est © Ecole française de Rome.
Utilisation soumise à CC-BY-NC-SA 4.0
Voir http://cefr.revues.org/1380
Merci à Nicolas
Monteix et à ses collègues.
The following material is © Ecole française de Rome.
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See http://cefr.revues.org/1380
Our thanks to Nicolas Monteix and colleagues.
Lors de la
campagne 2013, un premier nettoyage avait été effectué dans la boulangerie
VII 2, 3.6, essentiellement dans la salle des meules et dans la salle
de façonnage. Un dégagement limité du péristyle avait également été entrepris.
Au cours de la campagne 2014, ce dernier a été étendu, permettant de mettre au
jour le système d’adduction et d’évacuation de l’eau, ainsi que de proposer une
première hypothèse d’évolution de ces aménagements (fig. 23) (Note 14).
Trois phases principales ont été mises en évidence, dont deux paraissent devoir
être associées avec la présence d’une boulangerie dans l’édifice. Aucune de ces
évolutions ne saurait être cependant datée.
Note 14 : Monteix et al. 2014, § 16‑21. See above.
Fig. 23 – Pompéi,
boulangerie VII 2, 3.6 – Relevé de l’ensemble de la boulangerie.
Échelle :
1/100.
Relevé /
dessin : A. Delvigne-Ryrko / A. Dufond / R. Cuvilier
/ P. Larrieu / N. Monteix / S. Mencarelli – EFR.
La première phase
présente un péristyle dont la colonnade est formée de douze supports. Chacun
des angles est marqué par un pilier à encoignure à deux demi
colonnes conjointes. Entre chacun de ces supports d’angles sont
disposées deux colonnes, d’un diamètre de 0,44 m avec un entrecolonnement
de 1,44 m. L’espace délimité par ces supports est complètement fermé sur
les trois côtés septentrional, occidental et méridional par un muret, tandis
que le côté oriental est ouvert au niveau de l’entrecolonnement central
(fig. 24), les entrecolonnements méridional et septentrional restant
fermés. L’ensemble était recouvert par un enduit de couleur rouge, probablement
un mortier hydraulique surpeint.
Fig. 24 – Pompéi,
boulangerie VII 2, 3.6 – Le bras oriental du péristyle en cours de nettoyage.
Vue de l’ouest.
On note la réduction d’ouverture effectuée dans un second temps.
Cliché : A.
Delvigne-Ryrko – EFR.
Les
transformations successives et la limitation de nos travaux au seul nettoyage
ont interdit de mettre en évidence la forme de la très probable rigole courant
à l’intérieur des murets pour la collecte des eaux météoriques. En revanche, la
canalisation couverte permettant de convoyer ces eaux vers une possible citerne
– de localisation indéterminée – a été aperçue dans l’une des
portions dégagées (fig. 25). Le canal, maçonné en béton hydraulique,
présente une direction sud-est / nord-ouest. Sa couverture était assurée par
des plaques ennoyées dans le béton constituant le sol du péristyle. Il a
vraisemblablement été coupé lors des transformations survenues lors de la
troisième phase – si ce n’est avant.
Fig. 25 – Pompéi,
boulangerie VII 2, 3.6 – Canalisation de récupération de l’eau ( ?) dans
la première phase du péristyle.
Vues du nord.
Clichés : A.
Delvigne-Ryrko – EFR.
Lors de la phase
successive, l’accès par l’entrecolonnement central du côté oriental du
péristyle est considérablement réduit par l’érection d’une extension du muret. Parallèlement
à cette modification de l’accès, un bassin maçonné est ménagé dans l’angle
sud-est du péristyle. Cette construction implique la modification du parcours
des eaux météoriques : la rigole les recevant doit contourner le bassin.
Seuls de maigres fragments du mortier hydraulique alors mis en place ont été
préservés autour du bassin (fig. 26).
Fig. 26 – Pompéi,
boulangerie VII 2, 3.6 – Angle sud-oriental du péristyle, au point de contact
entre le bassin et le bras méridional.
Vue du
nord-ouest.
La succession des enduits et mortier permet de suivre les trois phases :
construction du péristyle, aménagement du bassin, réfection de la rigole.
Cliché : N.
Monteix – EFR.
En revanche, la
réfection de cet enduit de protection est bien visible sur le côté oriental du
péristyle. En ce qui concerne le bassin, se posent les questions de
l’alimentation en eau et de son évacuation. Pour l’alimentation, aucune
hypothèse ne peut être étayée : les tuyaux en plomb observés lors du
nettoyage paraissent devoir être liés à la phase suivante. L’absence de
remaniement visible et la remarquable qualité du béton de tuileau utilisé pour
revêtir les parois et le fond autorisent de considérer que la structure du
bassin n’a pas changé après sa construction. L’évacuation de l’eau qu’il
contenait se faisait donc vraisemblablement par l’avaloir observé dans son
angle nord-est (fig. 27).
Fig. 27 – Pompéi,
boulangerie VII 2, 3.6 – Bassin destiné à l’humidification du grain avant
mouture : avaloir.
Vue du sud. La maçonnerie
au-dessus du béton de tuileau est moderne.
Cliché : A.
Delvigne-Ryrko – EFR.
À ce stade, il
est impossible de déterminer la destination de l’eau contenue dans le bassin,
même s’il est probable que l’aménagement mis en place dans la phase successive
ait déjà été présent lors de cette phase. Tout porte à croire que la
canalisation observée dans la phase précédente a nécessairement été condamnée suite à la mise en place du bassin. Enfin, il importe de
soulever la question de la fonction de ce bassin. Selon G. Fiorelli, il
s’agirait d’une piscine de substitution (Note 15). Cependant, cet aménagement
est un hapax : tous les bassins décoratifs ou fonctionnels intégrés à des
péristyles sont creusés dans le sol et généralement centrés par rapport à l’axe
de vue principal (Note 16). Par ses dimensions et par le fait qu’il soit en
surélévation au-dessus du sol, ce bassin renvoie aux compluvia
des boulangeries V 3, 8, VII 1, 36-37 et VII 2, 22,
transformés par l’érection de murets latéraux en bassins utilisés pour
l’humidification du grain avant mouture (Note 17). Nous retiendrons le même
usage pour le bassin construit dans le péristyle de VII 2, 3.6.
Note 15 :
Fiorelli 1873, p. 28‑29
Note 16 : Pour
un aperçu général, voir Dickmann 1999 ;
Dessales 2013, p. 397‑497. En termes de positionnement, seuls
font exception les bassins des péristyles de VIII 4, 13
(Fiorelli 1873, p. 5), de VIII 2, 3-16
(Zanella 2014, § 21) et du jardin de VIII 4, 15-16.38 (BdI
1883, p. 198).
Note 17 :
Voir Monteix et al. 2013, § 3‑5, supra § 17 et infra
§ 34.
Lors de la
troisième phase, d’importantes transformations ont lieu. Tout d’abord, les
entrecolonnements du bras septentrional du péristyle sont bouchés (Note 18),
détruisant partiellement l’enduit hydraulique mis en place lors de la phase
précédente (fig. 28).
Note 18 : Les
restaurations effectuées sur les murets des autres bras interdisent de
déterminer si les autres entrecolonnements ont été également bouchés. La
lecture du plan proposé par G. Fiorelli (1873, pl. ix) ne permet pas de distinguer un
traitement différencié entre le côté nord et les trois autres.
Fig. 28 – Pompéi,
boulangerie VII 2, 3.6 – Vue générale du bouchage de l’entrecolonnement du bras
septentrional du péristyle.
Vues du sud.
La vue de détail à droite souligne qu’il a été nécessaire de détruire
partiellement le revêtement hydraulique pour effectuer ce bouchage.
Clichés : A.
Delvigne-Ryrko / N. Monteix – EFR.
La maçonnerie
employée pour ce bouchage a comme particularité d’être de l’opus incertum
présentant de nombreux moellons de tuf jaune. Une réfection ou un réaménagement
de l’ensemble du système hydraulique est perceptible, sans qu’il ne soit
toutefois possible de discerner si cela relève de la simple réparation ou de la
véritable transformation. L’édifice est désormais relié au réseau d’eau sous
pression (fig. 29).
Fig. 29 – Pompéi,
boulangerie VII 2, 3.6 – Tuyaux en plomb alimentant la boulangerie en eau sous
pression.
On note le tuyau
d’acheminement initial qui passe, rectiligne au nord de la colonne ; après
avoir débouché dans un probable caisson de répartition, un tuyau alimente le
bassin en contournant la colonne (en haut), tandis qu’un second longe le
bassin, probablement pour alimenter la salle de façonnage et le four (en
bas ; vues du sud).
Clichés : A.
Delvigne-Ryrko / A. Dufond – EFR.
Un tuyau en plomb
parcourt le couloir d’entrée, vraisemblablement en provenance du château d’eau
secondaire situé à l’angle sud-est de l’îlot, avant de disparaître sous le
petit massif de maçonnerie servant de marche d’accès au péristyle. Sans
alignement avec le précédent tuyau, un second tuyau part de ce massif, longeant
vers l’ouest le bassin. Inversement, un troisième tuyau repart vers le sud,
contourne la colonne pour prendre la direction de l’angle sud-est du bassin. Il
faudrait donc restituer, sous le massif maçonné, un caisson de répartition
permettant de maintenir la pression tout en facilitant la multiplication des
points de déversement de l’eau, sans recourir au simple embranchement en
« T » (Note 19). Cette fraction du réseau d’adduction en eau est
ennoyée dans une chape de béton gris qui a été observée sur presque toute la
surface dégagée du péristyle. C’est avec ce matériau qu’ont en effet été
refaits à la fois la rigole recueillant les eaux météoriques et le système
d’évacuation de l’eau hors du péristyle (fig. 30-31). Un bassin de
décantation est ainsi ajouté juste en arrière de la tête du muret oriental.
Alimenté au nord et au sud par deux tuyaux céramiques insérés dans la
maçonnerie qui coupe la rigole, ce bassin est profond de 0,30 m. À
12 cm du fond, dans sa paroi orientale, commence une canalisation qui
passe sous le muret. On la suit à l’extérieur du péristyle grâce à un regard
disposé contre le muret et qui collecte les eaux issues d’une canalisation se
développant au nord. Elle se déversait dans la rue.
Note 19 : Ces
caissons, fréquemment de forme cylindrique, permettent surtout d’amortir les
« coups de bélier » engendrés dans un système de tuyauterie par
l’arrêt brutal du débit. Le coussin d’air nécessairement présent dans ces
caissons pourrait ainsi se comprimer en cas de « coup de bélier »,
réduisant ainsi les risques de rupture pour les tuyaux enterrés. Sur le
« coup de bélier », cf. Bonnin 1984, p. 233 et s.v.
« coup de bélier », p. 402.
Fig. 30 – Pompéi,
boulangerie VII 2, 3.6 – Dernier état du système de collecte et d’évacuation de
l’eau.
Vue du sud.
La rigole longeant le péristyle aboutit dans un bassin de décantation relié à
une canalisation maçonnée qui file vers l’extérieur, à l’est.
Cliché : A.
Delvigne-Ryrko – EFR.
Fig. 31 – Pompéi,
boulangerie VII 2, 3.6 – Coupe du bassin et du système d’évacuation des eaux à
l’est du péristyle.
En haut, coupe
sud-nord ; en bas, coupe ouest-est.
Échelle : 1/50.
Relevé
/dessin : A. Delvigne-Ryrko / A. Dufond / N. Monteix – EFR.
Si, avec ce
nettoyage, il a été possible de comprendre les transformations de l’adduction
et de l’évacuation de l’eau dans cette maison, en lien partiel avec des
aménagements construits pour la production boulangère, une inconnue
demeure : comment était remplie la citerne dont la bouche se situait, en
79, entre les meules et le four ?
Bonnin 1984 =
J. Bonnin, L’eau dans l’Antiquité : l’hydraulique avant notre ère,
Paris, 1984 (Collection de la Direction des études et recherches d’Électricité de
France, 47).
Dessales 2013 =
H. Dessales, Le partage de l’eau : fontaines et distribution hydraulique dans l’habitat
urbain de l’Italie romaine, Rome, 2013 (Bibliothèque des Écoles
françaises d’Athènes et de Rome, 351).
Dickmann 1999 =
J.-A. Dickmann, Domus frequentata: anspruchsvolles Wohnen im pompejanischen
Stadthaus, Munich, 1999 (Studien zur antiken Stadt, 4).
Fiorelli 1873 =
G. Fiorelli, Gli scavi di Pompei dal 1861 al 1872, Naples, 1873.
Nicolas Monteix,
Sanna Aho, Audrey Delvigne-Ryrko et Arnaud Watel, « Pompéi, Pistrina », Chronique des activités
archéologiques de l’École française de Rome [En ligne], Les cités vésuviennes,
mis en ligne le 01 juillet 2015 URL : http://journals.openedition.org/cefr/1380