VI.3.3 Pompeii. December 2018.
Room 7, looking north-west across mill-room, towards north wall with doorways to room 8, and stable at VI.3.28.
Photo courtesy of Aude Durand.
VI.3.3 Pompeii. December 2018.
Room 7, looking north towards doorway to room 8, on left, and doorway of stable at VI.3.28, in centre. Photo courtesy of Aude Durand.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 7, looking north towards doorway to room 8, and doorway of stable at VI.3.28
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Doorway to room 8, latrine and kitchen.
VI.3.3 Pompeii. May 2012. Doorway to room 8, looking north. Photo courtesy of Buzz Ferebee.
VI.3.3 Pompeii. December 2018. Room 8, looking towards north-west corner. Photo courtesy of Aude Durand.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 8, north-west corner.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 8, north-west corner and north wall.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 8, north-west corner with latrine, and north wall.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 8, latrine in north-west corner.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 8, latrine in north-west corner.
VI.3.3 Pompeii. December 2018. Room 8, north wall. Photo courtesy of Aude Durand.
VI.3.3 Pompeii. September 2005. North wall of room 8.
VI.3.3 Pompeii. December 2018. Room 8, looking east towards stable at VI.3.28. Photo courtesy of Aude Durand.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 8, east wall.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 8, south-west corner, steps at side of water trough or basin.
VI.3.3 Pompeii. December 2018.
Room 8, south-west corner, with steps at side of water trough or basin. Photo courtesy of Aude Durand.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 8, south-west corner, stairs to upper floor and water trough.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 8, water trough against
west wall.
VI.3.3 Pompeii. September 2005. Trough or basin against west wall.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Doorway to room 9, cubiculum.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 9, looking north.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Doorway to room 10, cubiculum.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 10, looking north.
VI.3.3 Pompeii. March 2009. Room 1, atrium. Looking east across north side, with doorways to rooms 10 and 9.
VI.3.3 Pompeii. December 2018.
Room 1, atrium. Looking north towards north-west corner with niche. Photo courtesy of Aude Durand.
VI.3.3 Pompeii. December 2018.
Room 1, atrium. Niche on upper north wall in north-west corner. Photo courtesy of Aude Durand.
VI.3.3 Pompeii. December 2018. Room 1, atrium. Detail of niche in upper north wall. Photo courtesy of Aude Durand.
VI.3.3 Pompeii. c.1930. Flooring from an unspecified room.
According to Blake -
This photo showed the extent to which vegetation was a contributing cause to the destruction of mosaics.
See Blake, M., (1930). The pavements of the Roman Buildings of the Republic and Early Empire. Rome, MAAR, 8, (p.12, ftn 7, & pl.1, no.1).
Recherches sur
les boulangeries de l’Italie romaine – campagne 2012
Nicolas Monteix,
Sandra Zanella, Sanna Aho, Raphael Macario et Evan Proudfoot.
Le matériel suivant est © Ecole française de Rome.
Utilisation soumise à CC-BY-NC-SA 4.0
Voir http://cefr.revues.org/954
Merci à Nicolas Monteix et à ses collègues.
The following material is © Ecole française de Rome.
Use subject to CC-BY-NC-SA 4.0
See http://cefr.revues.org/954
Our thanks to Nicolas Monteix
and colleagues.
Décrite par
Fr. Mazois, cette boulangerie a longtemps servi de point de référence
quant à l’agencement des fours. Si les différents nettoyages effectués dans ce
local confirment la qualité des dessins publiés par l’architecte, ils
permettent surtout de corriger l’idée que le four, tel que laissé au moment de
l’éruption soit un véritable archétype (fig. 4 et 5).
Voir Mazois, F.,
1824. Les Ruines de Pompei: Second
Partie. Paris: Firmin Didot, p. 56-61, pl. xviii-xix.
Fig.
4 - Pompéi Pistrina. Plan de la boulangerie VI 3, 3.27-28.
Relevé –
dessin : S. Zanella, R. Macario ; échelle : 1/100.
Fig.
5 - Pompéi Pistrina. Le four de la boulangerie VI 3, 3.27-28.
Façade, coupes
longitudinale et transversale.
Relevé :
S. Zanella, R. Macario ; DAO : N. Monteix,
R. Macario ; échelle : 1/50.
Le relevé du
dallage de basalte nous a permis de noter sa remarquable cohérence : il
semble avoir été installé en un unique moment. Par ailleurs, la surface des
blocs est encore mal dégrossie et en tout cas ne présente aucune trace d’usure.
Enfin, rappelons que l’étude des meules réalisée lors des précédentes campagnes
avait permis de mettre en évidence leur très faible usure : les moulins
étaient probablement neufs au moment de l’éruption.
Une seconde série
de nettoyages a été effectué dans les deux pièces situées de part et d’autre du
four, afin de déterminer laquelle pouvait avoir servi de salle de
pétrissage/façonnage. En effet, dans son état actuel, le four présente deux
ouvertures de chaque côté du mur diaphragme sans qu’il ne soit alors a priori
possible de déterminer laquelle pouvait avoir servi de passe-pains. Cependant,
la présence d’une trace de poutre isolée dans la moitié orientale de la
pièce 11 et la découverte en dessous de celle-ci d’une fosse sensiblement
circulaire, quoi que très large, laisse supposer l’intention de (re-)mettre un
pétrin dans cette salle au moment de l’éruption (fig. 6).
Fig.
6 - Pompéi Pistrina. Fosse d’installation ou de spoliation du pétrin
dans la boulangerie VI 3, 3.27-28.
Cliché pris de
l’est. Cliché : R. Macario / ÉfR.
Notons au passage
que le nettoyage partiel de cette fosse a permis de voir que le sol de béton de
tuileau de cette pièce est installé directement sur les niveaux éruptifs anté-pliniens. L’extension du nettoyage n’a pas permis de
découvrir une quelconque trace liée aux pieds des tables de façonnage, que
Mazois décrit comme en pierre, ce qui autorise leur déplacement successivement
à la fouille. Au moment de l’éruption, la salle de pétrissage (/façonnage ?)
était en cours de restructuration partielle.
C’est finalement
l’étude et le nettoyage devant le four qui a permis tout autant de comprendre
cette situation inhabituelle que mettre au jour un aménagement jusqu’ici peu
noté. En effet, dans son relevé et dans sa description, Fr. Mazois
mentionne, immédiatement devant le four une ouverture quadrangulaire qui serait
un « caveau fermé par une dalle de pierre dans lequel on jetait les
cendres ». Il s’agit en fait de l’accès à une cave voutée servant de
fondement au four. Partiellement dégagée après le passage de Mazois, cette cave
a été partiellement colmatée par la chute des enduits recouvrant le four qui se
sont amassé à l’intérieur. Si le dégagement complet de cet espace, seulement
attesté pour l’instant en IX 1, 3.33, a dû être renvoyé à la
prochaine campagne, un premier relevé de la voûte a été réalisé. Il a permis de
mettre en évidence le remploi, pour exécuter le coffrage, de fragments
d’encadrement de porte peints. La peinture s’est détachée du bois et est restée
attachée au béton, permettant ainsi sa conservation et son observation. Grâce
au recours à la photogrammétrie tridimensionnelle, réalisé par N. Dell’Unto (Université de Lund), un premier relevé de la
décoration a été effectué. Il permet de restituer un rinceau d’acanthe se
déroulant probablement sans solution de continuité (fig. 7). En accord
avec les mesures ordonnées par les services techniques de la Surintendance, un
remblaiement temporaire de l’accès a été réalisé, dans l’attente de pouvoir
achever le dégagement et trouver un moyen de sauvegarder ce rare témoignage de
peinture sur bois.
Fig.
7 - Pompéi Pistrina. Empreinte de la décoration d’un probable
encadrement de porte, découvert dans la cave sous-jacente au four de la
boulangerie VI 3, 3.27-28.
De haut en
bas : photogrammétrie tridimensionnelle ; interprétation de la
photogrammétrie ; hypothèse de restitution du rinceau d’acanthe. Les zones
plus claires sont intégralement restituées, le dessin des autres est fondé sur
les vestiges de décoration observés.
N. Dell’Unto / Lund University
; DAO N. Monteix.
L’étude des
maçonneries de l’accès a permis de voir que celui-ci avait fait l’objet d’une
restauration antique, en lien probable avec la réfection de l’autel. Enfin, le
relevé des murs disposés de part et d’autre de la coupole du four nous a fait
observer là encore deux phases de construction. L’absence de séparation entre
le mur diaphragme et l’extrados de la coupole n’est pas lié, comme le croyait
Fr. Mazois, à un système d’évacuation des fumées. Au moment de l’éruption,
les réparations du four n’étaient pas encore achevées : on retrouve la
trace d’insertion des poutres associées au coffrage semi-circulaire disposé
pour refaire la voûte surplombant la coupole. Cette situation de travaux en cours
explique aussi l’absence de sole dans le four lui-même : les dalles
devaient encore être mises en place.
Dans le cadre du
catalogage des différents éléments associés aux boulangeries, le relevé des
marques sur meules a été initié durant cette campagne. Loin d’être inédites,
ces inscriptions ont presque toutes déjà bénéficié de la lecture de
H. Dressel, transcrite dans le volume X du CIL, sous le numéro 8057.
Toutefois, la réalisation d’apographes permet de compléter et parfois de revoir
les lectures proposées. Surtout, l’analyse de ces inscriptions en contexte
permet, par-delà quelques pertes et lacunes, d’esquisser un parcours de ces
moulins entre la carrière et la boulangerie.
Pour l’heure,
sous réserve d’achever les apographes et la recension, aux trente-six
inscriptions éditées par Mommsen, s’ajoutent cinq autres, non mises au jour au
moment de l’édition du second volume du CIL X ou non observées. Quatorze
inscriptions ont été revues, six apographes réalisés (fig. 18).
Fig.
18 - Pompéi Pistrina. Apographes des marques incisées sur des
catilli.
Échelle :
1/10.
Relevé –
dessin : N. Monteix / ÉfR.
Il convient en
première approche de souligner que toutes les inscriptions revues ont été
incisées sur des meules réalisées en basalte d’Orvieto (Note 5). Toutefois,
tous les moulins provenant du Latium ne présentent pas nécessairement
d’inscription. Selon les observations d’H. Dressel, transmises par
Th. Mommsen, sept des trente-deux marques inscrites étaient rehaussées de
peinture rouge, tandis que six étaient exclusivement peintes et non incisées.
Pour l’heure, aucune des inscriptions peintes recensées dans le CIL ne semble
avoir été préservée.
Note 5 : Sur
les différentes provenances des meules de Pompéi, voir Buffone 1999, p. 117-130.
Les inscriptions
incisées peuvent être lues tant sur les catilli que sur les metae.
Ces dernières sont toutefois plus rares (24 %) et plus difficiles à revoir
en raison de leur possible dissimulation par le massif maçonné entourant la
meule dormante. Quand elles sont sur le catillus, elles sont systématiquement
disposées sous l’un des deux trous d’emmanchement (fig. 19), c’est-à-dire
que le tronc de cône sur lequel elles se trouvent était posé au sol au moment
de la gravure.
Fig.
19 - Pompéi Pistrina. Marque Hos(…) sur les
catilli des boulangeries VII 2, 22 (à gauche) ;) et VI 14,
28-32 (à droite), en remploi ; CIL X, 8057, 7 b.
À gauche,
CIL X, 8057, 7 a; à droite, en remploi, CIL X, 8057, 7 b.
Cliché :
Fr. Pauvarel / ÉfR et cliché – dessin :
N. Monteix / ÉfR
En attendant de
les revoir toutes, ces marques incisées renvoient à seize noms différents,
pouvant éventuellement être réduits à quatorze. Eu égard à la nature du
support, aucune de ces inscriptions ne comporte plus de trois lettres. De ce
fait, on ne saurait pour l’heure déterminer dans chaque cas à quel élément de
nomenclature tronqué renvoie l’inscription (Note 6). Quelques exemples
suggèrent cependant des tria nomina abrégés et dépourvus de cognomen (Note 7).
Note 6 :
L’inscription GEA(…) [CIL X, 8057, 6 a] pourrait être
l’abréviation d’un cognomen, tandis que les marques HOS(…)
[CIL X,
8057, 7], SEX(…) [CIL X, 8057, 11] et TVL(…) [CIL X, 8057,
13] pourraient renvoyer à des gentilices.
Note 7 : Les
inscriptions P(…) MA(…) [CIL X, 8057, 10], C(…) MA(…) [CIL X,
8057, 9] et C(…) CO(…) [CIL X, 8057, 4 relue] pourraient
correspondre à ce cas de figure.
En dépit de ces
variantes, plusieurs hypothèses peuvent être formulées quant au sens de ces
marques. Elles peuvent avoir été faites (1-) sur le lieu d’extraction et
caractériser soit (1-a) l’exploitant et/ou propriétaire des carrières, soit
(1-b) un simple carrier. Une alternative consisterait à y voir (2) des marques
incisées pour nommer l’acheteur final de la meule, le boulanger. Le fait que
l’on retrouve la même marque dans plusieurs boulangeries et qu’un même
pistrinum présente des meules avec des marques différentes permet de repousser
la dernière hypothèse. On retiendra donc que les inscriptions incisées
renvoient à l’extraction. En suivant cette hypothèse, il est également possible
de considérer que la même carrière (le même carrier ou le même exploitant) n’a
pas de spécialisation dans sa production : elle fera autant des catilli
que des metae. Une dernière remarque peut être faite
quant aux rares inscriptions simplement peintes : leur texte ne se
retrouve jamais parmi les marques incisées ; on considérera donc que ces
indications peintes en rouge pourraient caractériser soit un intermédiaire,
soit le destinataire des moulins.
A priori, seul un
unique exemple est préservé sur un catillus : la meule encore en place de
la boulangerie des Chastes amants (IX 12, 6.8) offre deux inscriptions
peintes à la lecture – à condition de modifier la balance des couleurs
(fig. 20). La première, qui méritera d’être photographiée de nouveau avec
un cadrage plus large, est très effacée et pourrait être un V. La deuxième,
peinte dans un second temps, indiquerait le destinataire du catillus et donc
l’occupant ou le propriétaire de la boulangerie. Les trois lettres séparées
d’un point se lisent C.I.P., que l’on développera en C(aio) I(ulio) P(olybio) ou C(aio) I(ulio)
P(hilippo) (Note 8).
Note 8 :
L’intuition que cette boulangerie ait appartenu à Caius Iulius Polybius avait
été émise à titre d’hypothèse par Varone 1989, p. 225-238, p. 236 et
1991, p. 195-204, p. 200, puis par Zevi 1996, p. 78-85,
p. 79. La lecture de cette inscription paraît leur donner raison, au moins
quant au lien avec les Iulii. Nous adressons par ailleurs tous nos
remerciements à A. Varone pour ses remarques sur la lecture de cette
inscription, confirmant notre transcription.
Fig.
20 - Pompéi Pistrina. Catillus dans la boulangerie des Chastes
amants.
De gauche à
droite : cliché initial ; cliché dont la balance des couleurs a été
numériquement modifiée pour faire ressortir les rouges, passé en noir et
blanc ; schéma d’interprétation du second cliché.
Cliché / DAO :
N. Monteix / ÉfR.
Buffone
1999 = L. Buffone et al., Le macine rotatorie in rocce
vulcaniche di Pompei, dans Rivista di studi pompeiani, 10, 1999,
p. 117-130.
Varone 1989 = A. Varone, Pompei.
Attività dell’Ufficio Scavi: 1989, dans Rivista di studi pompeiani,
3, 1989, p. 225-238, p. 236.
Varone 1991 = A. Varone, Pompei.
Attività dell’Ufficio Scavi: 1991, dans Rivista di studi pompeiani,
5, 1991, p. 195-204, p. 200.
Zevi
1996 = F. Zevi, La casa di Giulio
Polibio, dans M. R. Borriello
(éd.), Pompei. Abitare sotto il Vesuvio, Ferrare, 1996,
p. 78-85, p. 79.
Nicolas Monteix,
Sandra Zanella, Sanna Aho, Raphael Macario et Evan Proudfoot, « Pompéi,
Pistrina », Chronique des activités archéologiques de l’École
française de Rome [En ligne], Les cités vésuviennes, mis en ligne le 23 mai
2013, URL : http://journals.openedition.org/cefr/954