Part 2 Part 1
V.3 Pompeii, on left. May 2005. Vicolo di M L Frontone looking north. Side wall of V.4.1, on right.
V.4.1 Pompeii, side wall, on left. June 2012. Vicolo di M L Frontone looking south. V.3, on right.
Photo courtesy of Michael Binns.
V.4.1 Pompeii. June 2012. Looking east in Vicolo di M L Frontone towards side wall. Photo courtesy of Michael Binns.
According to NdS, there would have been a side doorway from atrium “I”, which had been walled-up by the ancients.
V.4.1 Pompeii. June 2012. Looking south-east in Vicolo di M L Frontone towards corner with Via di Nola, on right.
Photo courtesy of Michael Binns.
Corner of V.4.1, Pompeii. May 2005. Vicolo di M L Frontone, on left, Via di Nola, on
right.
V.4.1 Pompeii. June 2012. Looking north-west along upper floor façade on Via di Nola. Photo courtesy of Michael Binns.
V.4.1 Pompeii. May 2010. Entrance and façade on Via di Nola, looking east.
V.4.1, Pompeii, on left. May 2005. Via
di Nola looking east. IX.9, on right.
Recherches sur
les boulangeries de l’Italie romaine – campagne 2011
Nicolas Monteix,
Sanna Aho, Lorraine Garnier, Cecile Hartz, Eloise
Letellier et Sandra Zanella.
Le matériel
suivant est © Ecole française de Rome.
Utilisation soumise à CC-BY-NC-SA 4.0
Voir http://cefr.revues.org/328
Merci à Nicolas
Monteix et à ses collègues.
The following material is © Ecole française de Rome.
Use subject to CC-BY-NC-SA 4.0
See http://cefr.revues.org/328
Our thanks to Nicolas Monteix and colleagues.
Dans la
boulangerie V 4, 1-2, les nettoyages se sont concentrés dans la salle au nord
du four – pièce 2 – et dans la salle des meules. Au sud du four, un
aménagement hydraulique a été partiellement dégagé de la terre moderne le
remplissant. À défaut de pouvoir présenter une vision définitive sur cette
boulangerie, quelques éléments peuvent être mis en avant.
Au moment de
l’éruption, la salle 2, orientée est-ouest, présente une banquette maçonnée le
long de son mur occidental et six aménagements de dimensions plus réduites dont
au moins cinq peuvent être interprétés comme des pieds de tables de façonnage
(fig. 6). La majeure partie du sol est constituée d’un béton, uniquement
interrompu par un dallage de basalte dans la moitié orientale. Contre le mur
oriental, un dolium, encore rempli de matériel éruptif, est associé à deux des
pieds de table maçonnés.
Fig. 6 -
Pompéi Pistrina. Boulangerie V 4, 1-2. Salle de préparation des
pâtons (vu de l’est).
Dallage pour un
possible pétrin et pieds de tables maçonnés utilisés pour le façonnage.
Cliché
S. Aho / EFR.
Dans la salle des
meules, largement ouverte face au four, quatre emplacements de moulins sont
actuellement visibles, même si seulement trois d’entre eux présentent encore
les bases maçonnées. Un seul moulin est conservé, fortement usé et passablement
restauré, au nord de la pièce.
Au sud du four,
un bassin – possible évacuation d’eau située à la verticale de
l’emplacement originel du chauffe-eau intégré au mur diaphragme – a été
remis au jour. De plan quadrangulaire, il ressort du sol d’au moins vingt
centimètres. Les murets est et sud protégeant le
conduit sont larges de quarante centimètres. À l’intérieur, les parois sont
revêtues d’un béton hydraulique. Notons enfin la présence d’un pétrin déplacé
dans la boutique V 4, 2.
L’observation des
relations entre ces différents éléments permet de proposer une esquisse du
développement progressif de cette boulangerie (fig. 7).
Fig. 7 -
Pompéi Pistrina. Boulangerie V 4, 1‑2. Relevé des aménagements
afférents à la boulangerie et proposition d’évolution.
Relevé :
V. Lallet, F. Fouriaux, S. Aho,
N. Morand ; DAO : N.M. ; échelle : 1/100.
Il semble ainsi
que l’ensemble a été construit de façon unitaire, comme l’indique le béton de
sol aperçu lors de chaque nettoyage. Si l’on se fie aux formes des dalles pour
comprendre l’extension de la capacité de meunerie, il semble que, lors de cette
installation, seules trois moulins ont été mis en œuvre. Dans la salle 2, les
blocs de basalte paraissent contemporains du béton. Cette séparation initiale
des dallages, alors même qu’un espace a été utilisé ensuite pour installer un
moulin au sud de la salle 1, semble interdire l’identification d’une meule dans
la salle 2. Si le pétrin déplacé dans la boutique V 4, 2 appartenait
originellement à la boulangerie, il est tentant de l’installer au centre du
dallage de la salle 2 : il s’agirait alors du premier – voire du seul
à Pompéi – pétrin potentiellement actionné par un équidé. Certains pieds
de table et le pavement de basalte sont insérés ou pris dans le béton. La
boulangerie aurait ainsi disposé de trois tables, l’une contre le mur oriental,
la seconde contre le mur septentrional et la troisième partiellement contre le
mur oriental. Il est possible que la porte orientale de la pièce 2, qui
débouche devant la gueule du four, n’ait pas été percée.
Dans un second
moment, une quatrième meule est installée dans la salle 1. Dans la salle 2, la
longueur des tables est accrue par l’adjonction d’une banquette le long du mur
occidental, qui permet notamment d’allonger la table située contre le mur nord.
Un possible pied est également accolé contre ce même mur, éventuel soutien
d’une table orientée nord-sud, dont le second appui se trouverait à
l’emplacement de l’actuelle lacune. Ce serait également au cours de cette
seconde phase que la porte orientale de la pièce 2 aurait été percée.
Nicolas Monteix,
Sanna Aho, Lorraine Garnier, Cécile Hartz, Éloïse Letellier et Sandra Zanella,
« Pompéi, Pistrina », Chronique des activités archéologiques de
l’École française de Rome [En ligne], Les cités vésuviennes, mis en ligne le 19
décembre 2012, URL : http://journals.openedition.org/cefr/328
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Recherches sur
les boulangeries de l’Italie romaine – campagne 2013
Nicolas Monteix,
Sanna Aho, Arnaud Coutelas, et Sandra Zanella.
Le matériel
suivant est © Ecole française de Rome.
Utilisation soumise à CC-BY-NC-SA 4.0
Voir http://cefr.revues.org/1242
Merci à Nicolas
Monteix et à ses collègues.
The following material is © Ecole française de Rome.
Use subject to CC-BY-NC-SA 4.0
See http://cefr.revues.org/1242
Our thanks to Nicolas Monteix and colleagues.
Un complément du
premier nettoyage effectué en 2011, qui avait alors été mené autour des meules
et dans la salle la plus septentrionale, possible espace de pétrissage et de
confection des pâtons au moment de l’éruption, a été réalisé cette année. Il
s’est agi de dégager la pièce située au sud du four, dans laquelle des murets affleuraient
(fig. 7).
Fig. 7 – Pompéi,
boulangerie V 4, 1-2 – Relevé de la salle de façonnage au sud du
four.
Échelle :
1/50. Relevé / dessin : S. Aho / N. Monteix – EFR.
La situation mise
au jour oblige à complexifier considérablement l’évolution de cette
boulangerie, sans pouvoir toutefois espérer la mise en place d’une chronologie
autre que relative. En partant de l’observation de sept pieds de tables
maçonnées – ou de leurs empreintes –, associés à une trace circulaire
– que l’on ne saurait interpréter autrement que comme la fosse d’insertion
d’un pétrin, remblayée dans un second temps – et à l’insertion au pied du
four d’un probable système d’évacuation de l’eau, il est possible de restituer
trois à quatre états successifs dans cette pièce.
En effet, dans un
premier état, quatre pieds de tables maçonnées (pieds 1 et 2 ; 3 et 6)
sont construits lors de la réalisation du sol en béton de tuileau qui
correspond probablement à la mise en place de la boulangerie – et en
particulier du four à l’emplacement qu’il occupa jusqu’en 79. Une première
modification d’agencement correspond à la destruction des deux pieds situés à
l’ouest (pieds 3 et 6) pour permettre l’insertion dans la pièce d’un pétrin. La
table détruite est en fait déplacée le long du mur sud grâce à la construction
d’un troisième pied (pied 4). Le troisième état voit le pétrin déplacé (v. Note
2), le creusement dans lequel il était installé est rebouché (fig. 8) et
deux pieds de tables sont construits le long du mur occidental (pieds 5 et 7).
Note 2 : Il
est possible que ce déplacement ait été effectué vers la salle la plus au nord
de la boulangerie, et éventuellement inséré au milieu d’un dallage de basalte,
ce qui pourrait amener à supposer un changement de force motrice, d’humaine à
animale ; cf. Monteix et al. 2012, (au-dessus).
Fig. 8 – Pompéi, boulangerie V 4, 1-2 – détail du
rebouchage de l’emplacement du pétrin.
Cliché : S. Aho / EFR.
Rien ne permet,
en l’état des relations stratigraphiques visibles, de déterminer si
l’installation d’un aménagement hydraulique – probablement à associer avec
la mise en place d’un chauffe-eau dans la partie méridionale du four –
intervient à ce moment ou plus tard. De la même manière, il est délicat, pour
l’heure, d’intégrer ce phasage avec celui proposé au sortir de la campagne
2011. Une première approche pourrait amener à supposer que les tables situées
dans la pièce au sud n’étaient plus fonctionnelles au moment de l’éruption.
Nicolas Monteix,
Sanna Aho, Arnaud Coutelas et Sandra Zanella, « Pompéi, Pistrina »,
Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome [En ligne],
Les cités vésuviennes, mis en ligne le 30 septembre 2014. URL : http://journals.openedition.org/cefr/1242
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